La coutume de planter un arbre lors d'une occasion spéciale se retrouve dans plusieurs cultures, à différents endroits du globe. Elle a évolué selon des légendes et religions diverses. Ainsi plusieurs sociétés ont marqué et/ou marquent toujours la naissance d'un enfant par la plantation d'un arbre.
Au 6e siècle avant Jésus-Christ, les Celtes plantaient des arbres au nom de leurs enfants pour assurer un lien entre les aspects divins et terrestres de l'âme. La plantation permettait à l'imagination de l'enfant de vivre à la fois sur terre et dans les airs avec le vent. Les trois déesses du destin avaient pour réputation de s'asseoir à la base de l'arbre planté au nom de l'enfant, en pourvoyant à la survie de l'arbre et de l'enfant. Les Celtes attribuaient aussi des arbres aux signes astrologiques, mais certains spécialistes doutent de la véracité de cette astrologie celtique. Si elle est vraie, les arbres plantés pouvaient donc être de l'espèce associée au signe.
Les arbres ont également une grande signification pour la religion judéo-chrétienne. La Torah juive est représentée par l'arbre de vie. Dans le Talmud juif, on mentionne la tradition de planter un arbre à la naissance de l'enfant de sorte que plus tard, lors de son mariage, les branches de l'arbre puissent être utilisées pour faire la litière de mariage. Il était suggéré de planter un acacia (ou un pin, selon les sources) pour les filles et un cèdre pour les garçons.
Dans un livre récent, Histoires d'arbres, des sciences aux contes (Delachaux et Niestl, 2003), les auteurs Philippe Domont et Édith Montelle mentionnent la tradition européenne de planter un arbre, souvent fruitier (pommier, noyer, chataîgnier, mais aussi sapin), à la naissance d'un enfant. On enfouit le placenta au fond du trou de plantation : l'arbre et l'enfant sont considérés comme des jumeaux. L'état de la santé de l'arbre indique l'état de santé de l'enfant qui doit en prendre soin en grandissant. Parfois, si un jeune homme est loin du pays, ou au cas ù l'on craint qu'un maléfice lui soit jeté, l'arbre le remplace symboliquement (pour un mariage en particulier).
Une croyance hindoue stipule que la vie d'une autre personne peut être prolongée par la plantation d'un arbre en son nom, en le soignant et en faisant en sorte qu'il se développe. La plantation d'un figuier pleureur (banyan) semble assez bien convenir pour atteindre la longévité recherchée, puisque cet arbre peut vivre très longtemps.
Au Mexique, la plantation d'un arbre suivait la première lune après la naissance.
À Hawaii et dans le Pacifique sud, le folklore comprend la plantation d'un arbre à pain à la naissance d'un enfant. En raison de la valeur alimentaire de cet arbre, la tradition assure ainsi qu'un enfant ne manque jamais de nourriture.
En Afrique, la tradition de souligner la naissance d'un enfant par la plantation d'un arbre possède une plus grande signification environnementale de nos jours dans les régions soumises à la déforestation.
De nombreux états occidentaux, dont le Québec et la Wallonie (Belgique) font dorénavant la promotion de la plantation d'un arbre à la naissance d'un enfant.
Au Jardin botanique, on distribue durant le mois de mai, mois de l'arbre et des forêts, de petits arbres dans le programme Mon arbre à moi, subventionné par le Ministère des Ressources naturelles du Gouvernement du Québec. Pour plus d'informations, visitez la page suivante :
http://www.mrn.gouv.qc.ca/mon-arbre/index.jsp
source: http://www2.ville.montreal.qc.ca/jardin/jeunes/courrier/arbre_naissance.htm